Depuis plusieurs mois cela nous titillait d’aller revoir Valencia. A cause de la superbe Cité des Arts et des Sciences et des incroyables images qu’un ami photographe en avait rapportées bien sûr, mais aussi pour découvrir enfin cette ville chargée d’histoire que nous n’avions qu’entrevue il y a quatre ans, à l’occasion d’une visite rendue à des amis de Murcie.
Un envie qui, au début de l’automne, se révèle commune avec des amis de Bordeaux et voilà aussitôt programmée une petite escapade pour nous retrouver pendant trois jours tous les quatre à Valence. Un mauvaise fièvre à quelques jours seulement du départ nous a malheureusement privés de la compagnie de nos amis et du plaisir de partager avec eux impressions et étonnements. Ce n’est que partie remise.

Façade de la Cathédrale de Valencia (Espagne)
Façade de la Cathédrale de Valencia (Espagne)

A Valence, on parle le Valencien (une langue proche du Catalan). Comme à Barcelone il faut donc jongler entre les noms en Valencien, que je ne sais trop comment prononcer, et les noms en Castillan. C’est toujours une surprise, pour nous français, de séjourner dans un état fédéral qui maintient l’usage des langues régionales. Mais bon, on peut quand même échanger avec tout le monde en Castillan et c’est l’essentiel pour se faire comprendre !

Nous avions réservé un hôtel dans le quartier de l’Eixample (ne me demandez pas comment ça se prononce !). Le choix s’est révélé assez judicieux, ce quartier plutôt chic est proche des commerces de la ville, dont l’inévitable Corté Ingles. On y trouve aussi de nombreux restaurants plus sympathiques les uns que les autres, ce qui nous a permis de dîner chaque soir sans trop s’éloigner de l’hôtel et sans devoir chercher un moyen de transport. Valence n’est pas une petite ville : c’est la troisième ville d’Espagne en importance.

A deux rues de notre hôtel, on a tout de suite découvert le Mercado de Colon. Ancien marché d’alimentation, il abrite aujourd’hui quelques boutiques, mais surtout des cafés et restaurants. Les valenciens s’y retrouvent volontiers pour prendre un verre : c’est très animé le soir. La structure métallique de l’édifice, que l’on doit à l’architecte F. Berenguer date du début du XXième siècle et deux belles façades assez différentes ferment le marché sur les deux rues parallèles Jorge Juan et Conde de Salvatierra. Comme l’endroit nous a beaucoup plu, nous y avons dégusté l’après-midi un délicieux chocolat chaud accompagné de délicieux fartones, sorte de bâtonnets de pain légèrement sucrés.

Le Mercado de Colon dans le quartier de l'Eixample
Le Mercado de Colon dans le quartier de l’Eixample

Après le Mercado de Colon, nous avons pu flâner un peu dans les rues commerçantes, le temps d’admirer quelques boutiques de mode, avant de rejoindre à pied les arènes, puis la gare voisine, l’Estacion del Norte. Une façade surprenante, moderniste, construite aussi au début du siècle dernier,  à l’allure de château avec ses créneaux. On retrouve, comme sur de nombreux bâtiments de Valence des décorations en céramique. Le hall principal de la gare offre aussi une décoration originale (céramique, bois et verre) qui justifie qu’on prenne le temps de pénétrer dans le bâtiment.

La gare du Nord, sa façade à l'architecture moderne si particulière
La gare du Nord, sa façade à l’architecture moderne si particulière

Nous avons rejoint ensuite la Plaza del Ayuntamiento (Place de l’Hôtel de Ville) alors que la nuit commençait à tomber. Une place centrale et animée de la ville sans aucun doute, mais à laquelle nous n’avons pas trouvé un charme particulier.

Entrée du Mercado Central
Entrée du Mercado Central

Si le soir de notre premier jour nous avons dîné de tapas pour nous régaler de charcuterie ibérique, de manchego ou de salade de poulpe dans le restaurant Homenaje du quartier de l’Eixample, le midi nous avons testé les incroyables menus qu’on trouve presque dans tous les restaurants entre 8,90 € et 9,90 € tout compris : entrée, plat, dessert, boisson et café ! Nous nous sommes régalés chaque jour avec les copieuses assiettes de paella servies en entrée. C’est décidément à Valence qu’on déguste les meilleures paellas ! On a pensé que la crise, beaucoup plus sévère en Espagne qu’elle ne l’a été jusqu’à présent en France, est certainement pour quelque chose dans le maintien de prix très compétitifs qui permettent de boire un verre ou se restaurer pour des sommes mieux que raisonnables.

Les premières impressions de Valence sont celles d’une ville propre, bien desservie en transports en communs peu chers, à la fois vivante et paisible : pas de foule impressionnante, pas de transports bondés, pas d’embouteillages bruyants, mais de la vie, du monde dans les restaurants et dans les cafés, selon le mode de vie espagnol qui nous séduit tant !

 

Un café le matin près du Mercado Central
Un café le matin près du Mercado Central
La halle aux poissons du Mercado Central
La halle aux poissons du Mercado Central
Lonja de la Seda : éléments de la façade
Lonja de la Seda : éléments de la façade
La Loge de la Soie : la Sala de Contratacion
La Loge de la Soie : la Sala de Contratacion
Une rue de la Ciutat Vella
Une rue de la Ciutat Vella
L'Umbracle
L’Umbracle
L'Umbracle
L’Umbracle
l'Hemisfèric
l’Hemisfèric
Le Musée des Sciences et l'Agora au coeur de la Cité des Arts et des Sciences
Le Musée des Sciences et l’Agora au coeur de la Cité des Arts et des Sciences
Du rêve dans le Musée Océanographique
Du rêve dans le Musée Océanographique

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