Nous avons consacré notre troisième jour à Cracovie au quartier Kazimierz. Il tient son nom de son fondateur Casimir III le Grand. D’abord cité indépendante, Kazimierz a été ensuite rattachée à Cracovie. De la fin du 15ème siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale Kazimierz a hébergé la population juive de Cracovie et on y trouve les synagogues et les cimetières juifs.
Une bonne promenade à pied pour nous rendre dans ce quartier ; la neige tombée faiblement pendant la nuit avait joliment souligné de blanc les rebords des toitures et des façades, rendant le parcours très agréable malgré le froid. Au bout de la rue Grodzka, on laisse à droite la colline de Wawel et on traverse les Planty pour rejoindre Kazimierz par l’avenue Stradomska.
Un premier arrêt sur la place Wolnica, ancienne place du marché. L’hôtel de ville du 15ème siècle borde un côté de la place. Il abrite aujourd’hui le musée ethnographique, mémoire des arts et de la culture traditionnelle du sud de la Pologne. Le temps de déguster un bon café aromatisé dans un petit coffee-shop qui donne sur la place et nous voilà repartis dans nos pérégrinations.
En quittant la place par le nord-est on découvre la magnifique église de la Fête-Dieu (Bezego Ciala). Le mélange des styles qui la compose (du gothique au baroque en passant par le style renaissance) ne nuit pas à l’esthétique de l’édifice bâti par Casimir le Grand. Elle était fréquentée en ce dimanche de fin janvier ; nous y avons assisté à la sortie de la messe.
Notre étape suivante fut pour la place Nowy (place nouvelle) qui comporte en son centre un bâtiment circulaire qui abrite des échoppes de restauration rapide, parait-il excellente, mais nous n’y avons pas goûté. Tout autour des vendeurs de fringues d’occasion donnent vie cette place fréquentée.
La grande rue de Kazimierz est la rue Szeroka, littéralement la rue large. A une extrémité elle accueille un jardinet en face de la synagogue Remuh (sans grand intérêt), seule synagogue de Cracovie ouverte au culte régulier, et du vieux cimetière du même nom. La visite du cimetière vaut le détour.
Le quartier Kazimierz a été vidé de ses habitants pendant la seconde guerre mondiale. Après la guerre il ne restait guère d’habitants dans ce quartier resté à l’abandon qui s’est peu à peu paupérisé. Depuis les années 90, comme c’est souvent le cas dans les villes anciennes, le quartier est revenu à la mode, de nouveaux occupants attirés par le bas niveau des loyers l’ont reconquis et une vie culturelle et nocturne s’y est développée. Les bars et et restaurants y sont nombreux. Dans le même temps, les lieux de mémoire juive ont été restaurés.
Nous n’avons pas poursuivi la visite jusqu’à la fabrique de Schindler dont l’histoire pendant la seconde guerre mondiale a été rendue célèbre par le livre de Thomas Keneally, porté à l’écran par Steven Spielberg. Oskar Schindler, la propriétaire de la fabrique, a sauvé de la déportation et de la mort promise 1100 juifs. La site de l’ancienne fabrique d’émail, devenu un lieu de mémoire, retrace la vie à Cracovie entre 1939 et 1945.
Je suis allée plusieurs fois à Cracovie, mais pas sous la neige. Ca lui donne un aspect encore plus charmant!
En effet, c’est magnifique sous la neige ! Nous aimons bien visiter les villes et autres lieux intéressants, le plus possible en dehors des périodes de grande fréquentation, pour y trouver un peu plus d’authenticité ; la neige sied si bien à Cracovie !
Merci de ta visite.
je pars demain pour Cracovie ,8 janvier.merci pour ce joli reportage
Bon voyage Edith, enjoy !