Boukhara
C’est à Boukhara (Buxoro sur la carte, prononcer le « kh » comme la jota espagnole ou le « ch » allemand comme dans Bach et en roulant un peu le « r » ) que nous avons trouvé l’hôtel le plus charmant de notre voyage en Ouzbékistan. 12 chambres pas plus pour le Minzifa boutique Hôtel perdu dans les ruelles du vieux Boukhara et aménagé dans une ancienne demeure. Nous y sommes restés trois jours.
La ville, pourtant très touristique avec ses superbes monuments qu’elle donne à admirer, permet de s’immerger dans la vie d’une cité ouzbek contemporaine. Nous avons pris plaisir à y déambuler dans ses rues et ses parcs, à fréquenter l’immense bazar moderne , à flemmarder au bord du bassin du Liab I Khaouz ou à tester les spécialités culinaires ouzbek. Au restaurant de Rakhmon (il faut réserver, c’est vite plein le soir !), on y déguste un plov (plat national) original et goûteux cuit avec plusieurs huiles différentes et de nombreuses épices.
Le superbe ensemble Poy Kalon présente une des plus grandes mosquées d’Ouzbékistan, la plus grande après celle de Bibi Khanoum à Samarcande, et certainement une des plus belles. Plusieurs fois construite et détruite par les conquérants ou par les tremblements de terre depuis le premier édifice datant de 713, la mosquée qu’on découvre aujourd’hui est du XVIème siècle. Elle a été construite par le Khan Chaybanide Abdullah Khan, peut accueillir jusqu’à 10000 fidèles et compte pas moins de 288 coupoles. Elle est flanquée du minaret Kalon haut de 48 mètres et fait face à la madrasa Mir I Arab également du XVIème siècle.
Des cinq coupoles de galeries marchandes de Boukhara, il n’en reste que trois : celles des chapeliers, des joaillers et des changeurs. D’une très belle architecture, elles sont aujourd’hui malheureusement squattées par les commerces d’artisanat, dont se régalent les touristes.
Nous avons également beaucoup aimé le mausolée de l’émir Ismaïl Samani, fondateur de la prestigieuse dynastie des Samanides, qui fit de Boukhara la capitale de son Etat en 892 après la conquête arabe. Au tournant du premier millénaire, Boukhara était un centre culturel arabe et perse de première importance avec 250 madrasas où enseignaient les grands savants ou poètes perses et arabes que furent Avicenne, Roudaki ou Al-Berouni.
Boukhara est une ville incontournable.
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